La clope

Ah la clope, tout un poème pour la fumeuse que je suis.

Tiraillée entre les bienfaits qu'elle me procure et ces méfaits insidieux - dont je vous avoue pour l'instant ne pas en ressentir les effets nocifs - pourtant ces derniers dissimulés apparaîtront bien un jour -  quand, comment, pourquoi. J'ai pas la réponse et c'est tant mieux.

Alors pourquoi ne par arrêter me diriez-vous? Logique!

Et bien faut croire que,  pas si logique que cela - pas aussi simple à faire qu'à dire... les champions qui vous disent tu devrais arrêter ... oui, oui, mais là, lachmoi.

Les malolonigts (Malboro light) quel kiff! comment arrêter ce truc qui vous retourne la tête le matin au réveil? Ah la volonté serait d'après ceux qui ne mettent pas l'ambiance, le seul remède?

Je ne veux pas vanter les mérites de la clope car d'abord elle n'en a pas, c'est bien connu tout part en fumée - la clope et le fric.

Je prends donc le contre-pied en vous parlant de cette étude qui m'a interpellée et qui était intitulée "pour être heureux, arrêtez de fumer".

Tout un plan, un business plan même - car j'ai envie de vous dire, que cela se saurait, si tous les non fumeurs étaient heureux!

Enfin bref, l'étude relatait ceci : certes, arrêter de fumer est bénéfique pour la santé. Les études qui le démontrent sont pléthores à l'image des messages de prévention des autorités sanitaires.

Mais cette fois, cette étude britannique publiée dans la revue médicale British Medical Journal (BMJ) a passé aux cribles 26 études sur le sujet, histoire d'en être convaincue d'une part, et d'autre part, de voir ce qui pourrait ressortir de ces constatations.

L'équipe de chercheurs de l'Université de Birmingham, affirme ainsi que l'effet de l'arrêt du tabac sur le bien-être serait "équivalent ou supérieur à celui d'antidépresseurs utilisés dans le traitement de l'anxiété ou des troubles de l'humeur". Mais alors, pourquoi donc, les non fumeurs seraient-ils sous antidépresseurs? Est-il de notoriété publique qu'aucun non fumeur suivraient ce type de traitement ? - ces anxyolitiques seraient-ils réservés exclusivement aux fumeurs? bon aparté faite,  l'étude se poursuit:

les fumeurs inclus dans les travaux étaient "moyennement dépendants". Ils avaient en moyenne 44 ans et fumaient entre 10 et 40 cigarettes par jour - autant vous dire que 40 cigarettes/jour cela ne s'appelle ou ne s'apparente plus à la formule "moyennement dépendants" - vous apprécierez.

48 % étaient des hommes. Ceux qui sont parvenus à arrêter la cigarette se disaient moins déprimés, moins anxieux et moins stressés.

Un lieu commun pensez-vous? Possible.

Mais c'est surtout l'occasion de mettre fin à beaucoup d'idées reçues sur le tabac : non, la cigarette n'est pas relaxante ou anti-stressante. Certes, dans un premier temps, "quand on arrête, on n'est pas bien", explique à metronews le Docteur Gérard Mathern, pneumologue et tabacologue, grand spécialiste de la cigarette électronique en France.

Troubles de l'humeur, de l'appétit, du sommeil. "L'arrêt du tabac à un impact direct sur le cerveau qui réclame sa dose", poursuit-il.

Mais il faut attendre quelques jours, voire quelques semaines, pour ne dire des mois, des années car récidive nous guette - pour que les effets bénéfiques sur l'humeur soient constatés : "Lorsqu'on est arrivé à un vrai sevrage, on récupère complètement ses fonctions cérébrales" nous dit-on.

Meilleure oxygénation du sang et du cerveau, décrassage des artères, etc... J'en passe car mon article ferait 2 pages.

La conclusion est alors limpide : "je suis en meilleure forme physique, donc je suis plus heureuse !".

Alors à quand le bonheur, our vous, pour toi fumeur et pour moi ?